mardi 28 avril 2009
"Les Captifs - Les Affranchis"
Au programme: "Les Captifs - Les Affranchis"
Une soirée en deux parties pour goûter aux plaisirs de la "Création et Transmission Artistique Contemporaine"
Un projet pédagogique et culturel qui s'interroge sur les définitions théâtrales.
Première partie
" Les Captifs", comédie nouvelle de Xavier Dandoy d'après un synopsis de la comédie romaine de Plaute.
Un regard à démasquer depuis la "Poétique" d'Aristote jusqu'au théâtre" post-brechtien" appelé "post-dramatique" par Hans-Thies Lehmann.
"En son temps, La Poétique fut une machine de guerre contre le théâtre traditionnel. Aristote inventait un théâtre littéraire, élitiste, austère, sans corps ni musique ni dieu : un théâtre de lecteurs... Ainsi, public, metteur en scène et dramaturge se trouvent aujourd'hui réduits à n'être plus que les lecteurs d'une histoire. Aristote a déthéâtralisé, désenchanté le théâtre. Libérer la scène contemporaine, c'est redécouvrir les théâtres ritualisés, ludiques, musicaux." (Florence Dupont - Aristote ou le vampire du théâtre occidental)"
Deuxième partie
"Les Affranchis", une "transgression" Son-corps-voix-séquenceS - extra-muros de la section Son-corps-voix de L'Académie...
L'acteur au centre !
"Avec la fin de la "galaxie Gutenberg", le texte écrit - et donc le dialogue fixé comme élément constitutif de la représentation - s'avère remis en question. Le mode de perception se déplace : perception simultanée et aux perspectives plurielles remplace une vision linéaire et successive... Au lieu de représenter une histoire avec des personnages qui apparaissent et disparaissent en fonction de la psycho-logique de la narration, ce théâtre est fragmentaire et combine des styles disparates. Il s'inscrit dans la dynamique de la transgression des genres. La chorégraphie, les arts plastiques, le cinéma et bien sûr, les différentes cultures musicales, le traversent et l'animent. (Hans-Thies Lehmann - Le Théâtre postdramatique)"
Cette seconde partie s'attachera à la mise en application de ces théories dans le cadre du projet "La création au centre de la pédagogie - la pédagogie au centre de la création" mais aussi à la perspective nouvelle d'une "esthétique du spectateur"
A propos des « Captifs »…
Venise, au début du dix-septième siècle : les deux enfants de Logomachos, marchand vénitien féru de philosophie, se sont enfuis du foyer paternel pour échapper au mode de vie imposé par leur père... malheureusement, tout ne s’est pas passé comme ils l’avaient prévu, et il faudra toute l’habileté de leur ami Martogallo pour les sortir du piège où ils sont retombés. Mais tout cela, bien sûr, aura un prix…
Voilà pour la trame. Il serait périlleux pour moi d’en parler davantage sans empiéter sur le domaine des acteurs – c’est à eux, en effet, qu’il appartient d’interpréter le texte, de construire un personnage, et l’auteur, à trop vouloir révéler comment il voit la pièce, ne peut que brider un processus créatif qui lui échappe. Car le spectateur ne vient pas pour voir lui décrire ce qu’il y a dans la tête de l’auteur – il vient au théâtre. Et je suis persuadé qu’on ne devient vraiment écrivain, auteur, poète, artiste peut-être, qu’en acceptant de perdre le contrôle de l’œuvre. Tout au plus le peintre pourra-t-il exiger qu’on conserve sa toile, comme l’écrivain qu’on n’écorche pas son texte – de quelque façon que ce soit.
Je me contenterai donc ici de rendre hommage à la pièce de Plaute dont j’ai repris à la fois le titre et la trame principale, du moins dans sa première partie, mais aussi et surtout aux jeunes acteurs qui endosseront le jour de la représentation les costumes des différents personnages. En effet, ce projet est avant tout le leur: ils ne sont pas de simples intermédiaires entre l’auteur et le public, mais bien davantage des corps et des voix en scène, élément fondateur et fondamental du théâtre, qui choisissent le texte que, pour un soir, ils vont incarner et sonoriser. Je suis donc bien plus leur invité qu’ils ne sont les miens, et ne peux que les remercier de cette invitation qu’ils m’adressent en même temps qu’à vous.
A propos de l’auteur…
Xavier Dandoy est né le 7 juin 1979. Il a intégré la section Son-Corps-Voix de l’Académie d’Ottignies - Court Saint Etienne en septembre 1997. Il s’en est éloigné quelquefois mais ne l’a jamais quittée depuis. Il est l’auteur de divers textes et pièces pour le théâtre qui ont été joués dans le cadre de la section Son-Corps-Voix : « Quelqu’un qui part » en carte blanche au théâtre du Blocry en 2002, « Vent Debout » en 2004 au centre culturel du Douaire, et désormais « Les Captifs » en 2009, au centre culturel du Biéreau.
Il a également obtenu une licence en droit en 2002, un diplôme complémentaire en économie un an plus tard, et travaillé au Centre de Philosophie du Droit (C.P.D.R.) de l’Université Catholique de Louvain de 2003 à 2007, à la recherche du raisonnable. Il est aujourd’hui juriste à Bruxelles.
mardi 14 avril 2009
Camille De Taeye au Botanique jusqu’au 26 avril…
Une soirée donnée à l’occasion des 40 ans de la “revhue de Hue et de dia” “AMENOPHIS”… une soirée organisée par une équipe hybride qui ne sait pas bien ce qu’elle veut mais le veut fort ! Faite d’écrivains lorgnant les peintres qui écoutent des musiciens curieux de lire même les images dansant sur les écrits en clameurs polyphoniques au vu de chacun, se doutant qu’il y a quelque chose derrière le coin.
Chef d’orchestre, Marie-Claire Gouat, tout le monde est là, tout le monde aide. Exposition ouverte, moments musicaux, littéraires, poétiques sans jamais se prendre au sérieux mais avec tout le sérieux du monde. Je m’y suis senti tout de suite dans mon éléments j’y ai rencontré un courant artistique qui me parle, qui me touche. Les textes de la “revhue” hybride sont riches, légers, sérieux, pas du tout et tout ce qui fait que l’on adore rêver.
En plus de tous ces moments -là, il y a eu le moment de la rencontre avec Thierry Génicot. Être au bon endroit au bon moment et les rencontres extraordinaires peuvent se faire. Philosophe, créateur de fictions et de documentaires de créations radiophoniques, producteur, né en 1952, Thierry Génicot est licencié en Philosophie (1978) et en Histoire des Religions (1980) à L’Université Libre de Bruxelles. Il collabore depuis 1979 en tant que producteur et réalisateur indépendant à des émissions de création (fictions et documentaires). Ces dernières années, il a ouvert un laboratoire de recherche radiophonique sur les nouvelles écritures de fiction. Thierry Génicot tisse un univers bien à lui fait de mots en surimpression, d’où émerge la question : qu’est-ce que ” faire de la radio ” ? Pour en dessiner les contours, il interroge gens de radios, écrivains-culturistes/hôtesse de l’air ou artistes dans une veine insolite qui nous rappelle à certains égards les marges du surréalisme.” Le réel, écrit Thierry Génicot, ce sont les bruits, les silences, les musiques que le monde procure à qui l’écoute. Pour ceux et celles qui écrivent à l’aide du micro, ce réel immense donne au monde un sens. Il est à un pôle du documentaire. A l’autre pôle se situe l’expérience intime, éminemment subjective d’un ou de plusieurs auteurs. Entre les deux, les innombrables rendus du monde. Témoignages sociaux, humains, dramatiques ou légers, comiques parfois… Bref, la vie. L’écoute de la vie. La vie surprise, absorbée, ressentie, goûtée et jouie par l’écoute d’un bon documentaire. “Thierry Génicot anime aussi La Chambre d’écoute à Bruxelles où il présente, lors d’écoutes publiques, les œuvres des auteurs de radio qu’il aime.
Nous nous sommes revus mercredi après-midi au Botanique. Ensemble nous avons parcouru l’exposition de Camille De Taeye, j’ai pu témoigner de ce que je ressentais, de ce que la peinture de Camille évoquait chez moi, choix de mots, poétique réel ou rêvé, j’ai rendu ce que je suis…
Le résultat ? Jeudi prochain le 16 avril sur la Première à partir de 22h dans l’émission “Le monde Invisible”, Par Ouï dire… Une émission dévolue à la création radiophonique à travers des fictions et des documentaires, le temps de s’arrêter pour écouter la confidence du monde.
Si vous souhaitez écouter l'émission dans son intégralité, vous aurez immédiatement accès au podcast en cliquant ici!
vendredi 3 avril 2009
Aperçu des 40 ans d'Aménophis
Voici quelques photos de Roger Wibert prises le soir même, lors des moments poétiques et musicaux.
"L'équipe hybride qui ne sait pas ce qu'elle veut mais le veut fort" :
What's ?
Une revue parue de 1969 à 1993 (38 numéros) accompagnée de multiples événements liés au contenu de la publication (expositions, spectacles divers, musique).
Carte visite d'époque Aménophis "Revhue de hue et de dia"
"cette Equipe hybride, qui ne sait pas bien ce qu'elle veut mais le veut fort est faite d'écrivains lorgnant les peintres qui écoutent les musiciens curieux de lire même les images dansant sur les écrits en clameurs polyphoniques au vu de chacun, - se doute qu'il y a quelque chose derrière le coin.
Elle comporte peu de masochistes bien que les nombrils soient désormais fuyants…" (Robert Kayser)
-…"Aménophis a promené sa joyeuse férocité dans 38 numéros, pensant qu'il fallait d'abord le faire . (Marie-Claire Gouat)
Le nombre de publiés belges et internationaux est de plus de 200, textes et/ou images.
Quelques "amis-invités"
Robert Kayser
Jean Mastin
Laurent Louveaux
"L'archet-type"
"Aménophis fête 40 ans d'âge" - le 19 mars 2009
D'autres membres participants de 'Son-corps-voix-séquenceS' ce soir-là: Jonathan Brison, Xavier Dandoy, Isabelle de Burbure de Wesembeek, Socorro Madueno, Barbara Mahieu, Mark Mezzano Luna, et Joachim Soudan.